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Channel: Chronique de Vanf – L'Express de Madagascar
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Foto-tsakafo vaovao : «Soupe Tamatave»

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Tato ho ato, toa efa elaela ihany, ireo miantsena dia mahalala fa raharaha ny fitadiavana hen’omby. Izao, heno ny fanambarana hoe hiato any am-potony, izany hoe andrefan’i Tsiroanomandidy, ny fampiakarana omby mankaty Antananarivo.
Hay, hay, hay, hoy ry Mahaleo. Hay moa izany, tsy miompy omby ampy intsony eto ankibon’Imerina : ka rehefa voavadika ho «goudron» sy «lotissements résidentiels» na «zone industrielle» ary «supermarchés» avokoa tokoa moa ve ny ahi-maitso rehetra any Avaradrano, Vakinisisaony, Ambodirano, Marovatana, aiza intsony ny omby no hiraoka ahitra   Hay moa izany, homana omby maro dia maro Antananarivo, izay tsy mahalala akory fa, ara-Tantara, izany Zanamazomby izany no nizara ny vohitr’Analamanga tamin’ny Antehiroka, nialoha ny nahatongavan’ Andrianjaka zana-dRalambo, taonjato efatra tany ho any   Hay moa izany, tsy voafehin’ny Fanjakana ifotony akory intsony izay fambolena sy fiompiana any amin’ny faritra ka mamoky ny tsaho eto Antananarivo fa vao any Atsimo na mbola etsy Fenoarivo, etsetra, dia efa lasan’ny Sinoa ambongadiny ny omby rehetra
Fa ny Sinoa angaha moa tsy akoho sy kisoa no tena haniny, tahaka ny ankamaroan’ny olona avy any Azia   Any Azia Atsimo-Atsinanana, izany hoe Indonezia, Malezia, sy ny manodidina hatrany Filipina, izay mizara amintsika miteny gasy ny teny antsoina hoe «aostroneziana», dia telo no biby fiompy andavanandro : akoho, alika, kisoa. Ny akoholahy mpiady eto amintsika dia kapoka iray amin’ny akoho fampiady any Filipina. Ny alika gasy tena gasy (fa tsy «coton de Tuléar») dia toa mpiray tampo amin’ny alika any Azia. Ny kisoa gasy, very anarana ka heverin’ny Vazaha fa avy amin’ny teniny hoe «cochon» indray, dia mainty hoditra somary madinika, ary izay indrindra no nahalefy azy satria tsy vory nofo hameno lanja tahaka ny kisoa nafarana : toa mbola misy azy any Atsimo-Atsinanan’i Madagasikara, misy milaza ho mbola miompy azy any Vakinimananara faritra amin’ny Avaratr’Imerina, fa indrindra io no kisoa hitanao amin’ny sary any Bali. Hatramin’ny kankan-tsinain-kisoa aza moa no nampivoitra ny tetezana mampitohy an’i Madagasikara sy India ary Azia Atsimo-Atsinanana (jereo «Genetics of the Pig Tapeworm in Madagascar Reveal a History of Human Dispersal and Colonization», nosoratan-dry Tetsuya Yanagida, Jean-François Carod, Yasuhito Sako, Minoru Nakao, Eric P. Hoberg, Akira Ito).
Mbola fizarana Tantara ihany : «jamoka» hono no niantsoana ny omby talohan-dRalambo. Io «lambo» io, amin’ny teny any Indonezia-Malezia, dia tsy inona fa hoe «omby». Heverin’ny mpandalina fa ny lambo no biby mandady lehibe indrindra novantanin’ny Razambe teto Madagasikara ka nomeny ny anaran’ny biby fiompy tany amin’ny tanindrazana vao nilaozana.
Ralambo no nahitana ny omby. Hoy ny Angano. Izy ihany izany no nahitana ny tenany. Teo ry Dama-Ntsoha, izay tsy iza fa Mompera Razafintsalama rehefa niala tamin’ny Jezoita, no nanatsidika fa sao dia «Hindou» ary ny Razambe ka nanasina ny omby
Rehefa tsy hisy intsony ny omby (malahelo ny trafony sahady aho izany), izaho manokana aloha mpihinana kisoa. Ny fadinay, osy. Ry zareo «MPE» (Malagasy Professionnels de l’Élevage, ex-Maison du Petit Élevage) etsy Nanisana dia efa nanome fiofanana manokana momba ny «kisoa gasy» ka tokony hiverina an-tsena indray izany ny «kisoa zanatany». Ny sakafo gasy, efa tafakatra «Salon de la Gastronomie» rahateo, «Soupe Tamatave» nolovaina tamin’ny Sinoa, izay misy «tsiasiou». Mazotoa homana.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja


Une certaine idée en partage

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De la classe. Faite d’élégance, de sobriété, de solennité. J’aime l’exercice du pouvoir, jusque dans sa passation, chez ces démocraties enracinées. L’improvisation baroque y est une faute de goût, un manque de savoir-vivre, une impolitesse. On n’y voit pas, par exemple, le ridicule suprême d’une clef géante, qu’on se passerait de main en  main, symbole physique nécessaire à des esprits limités dans leur incapacité à l’abstraction.
De la légitimité aussi. Les anciens usages et les vieilles traditions ont quelque chose de rassurant. Qu’importe si le «monarque républicain», selon l’expression consacrée inventée par le juriste et professeur de droit Maurice Duverger («La Monarchie républicaine», Robert Laffont, 1974) à propos du général de Gaulle, et de ses successeurs de la Cinquième République française élus au suffrage universel direct (depuis 1962), endosse volontiers une étiquette monarchique, la République a déjà emménagé dans les palais des rois de France. Il y a des codes de langage et des rituels d’attitude qui inscrivent la sacralité du pouvoir dans un protocole lisible au commun.
De la crédibilité également. On connaît ces soldats de la France, que le Président de la République nouvellement investi passe en revue, engagés dans de vraies opérations militaires avec des morts qui n’ont rien de virtuel. Une armée qu’on sait pas d’opérette (comme pourraient l’être les Gardes suisses du Vatican) ni de pacotille (comme les maigres divisions de certains pays du Tiers-monde, que je ne citerai pas, et leur régiment de généraux). Et personne n’irait se moquer de l’usage de ce camion militaire ACMAT, «véhicule léger de reconnaissance» pour un pays dont les soldats sont engagés au Sahel ou au Moyen-Orient. De même, on sait avoir affaire avec un pays industrialisé, producteur d’une valeur ajoutée que n’ont pas les économies uniquement exportatrices de matières premières sans transformation, qui laisse le choix à son Chef entre quatre marques automobiles nationales (Renault, Citroën, Peugeot, DS) pour le convoyer. Encore, personne du village planétaire n’ignore l’existence de Paris, métropole de bien de superlatifs que l’immodestie des siens proclame suffisamment souvent à la face du monde.
Une «certaine idée», quelque part. «La France ne peut être la France sans grandeur», écrivait le général de Gaulle en 1954 (Mémoires de guerre, tome 1). Ses succès achevés comme ses malheurs exemplaires. La bannière étoilée des États-Unis décore chaque film de Hollywood quand elle n’est pas autodafée chez les communistes et les islamistes. La France, elle, a sa Marseillaise qui se veut l’hymne du triptyque «audace de la Liberté, exigence de l’Égalité, volonté de la Fraternité» (premier discours présidentiel d’Émmanuel Macron). On pourrait sourire de cette fatuité, mais on sait ce peuple chauvin. Et le reste du monde a appris à lui pardonner son enthousiasme à la grandiloquence. Surtout le jour où il investit l’archétype de son élite toute républicaine de forts en thème.

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Contre les délires mensongers et les fantasmes diffamatoires

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La quinzième Conférence mondiale des Grandes Loges Régulières se tiendra à Madagascar, du 24 au 27 mai 2017. La conférence étudiera particulièrement le thème des «Valeurs Maçonniques pour le Développement Humain dans l’Équité et la Durabilité». Antananarivo reçoit cette conférence maçonnique après les villes de Mexico, Lisbonne, New York, Sao Paolo, Madrid, New Delhi, Santiago, Paris, Washington, Libreville, Carthagène, Chennai, Bucarest et San Francisco. Lors de la précédente conférence mondiale de San Francisco (du 18 au 21 novembre 2015), on avait noté la présence de la «Grande Loge d’Iran en exil», qui porte justement ce nom «en exil» parce qu’elle est interdite dans l’Iran des ayatollahs. Pourtant, les thèmes examinés pendant la conférence, d’ailleurs placée sous la philosophie générale de «la Croyance en Dieu – en un principe fondateur propre à la religion de chacun», n’avaient rien d’inquiétant : «Les Maçons et le chemin vers la liberté», «Bienveillance universelle», «La charité des Maçons modernes», «Tolérance dans la Maçonnerie contemporaine». Les 26 et 27 mai 2017, la Bibliothèque Nationale de France (Paris) accueillera la deuxième conférence mondiale, «Fraternalisme-Franc-Maçonnerie et Histoire» sans que cela soulève délires mensongers et fantasmes diffamatoires.
Nous sommes en 2017. L’homme a déjà marché sur la Lune. Le Russe Youri Gagarine, l’Américain Neil Armstrong ou le Français Thomas Pesquet, qui est dans l’espace depuis le 19 novembre 2016, ont pu admirer l’immensité de la galaxie où baigne notre belle Terre. La curiosité, le savoir, l’intelligence, au service de la science, ont permis cette aventure dans l’espace de notre Humanité. Bizarrement, parmi la multiplication des livres en ligne ou l’offre de Google, il se trouve toujours des gens enclins à plutôt chercher le faux que le vrai, à se passionner pour la diffamation plutôt que la réalité des faits, à imaginer tout et surtout n’importe quoi plutôt que de se renseigner auprès des personnes qu’ils mettent à l’index.
Un prêtre catholique, Pascal Vesin, curé de la Paroisse Sainte-Anne d’Arly-Montjoie de Megève, en Haute-Savoie (France), avait été démis de ses fonctions le 23 mai 2013, pour «incompatibilité de la double appartenance à l’Église et à la Franc-Maconnerie». Ce que l’Église lui reproche est résumée dans une lettre de l’évêque d’Annecy : «Le relativisme est au fondement même de la Franc-Maçonnerie. C’est le noeud même de l’incompatibilité, en raison des conséquences sur le contenu de la foi, l’acte de foi lui-même, l’agir moral et l’appartenance à l’Église Corps du Christ (…) On demande à un franc-maçon d’être un homme libre, qui ne connaît aucune soumission à un dogme (…) Ainsi le maçon soutient-il le primat et l’autonomie de la raison par rapport à toute vérité révélée (…) La Franc-Maçonnerie conteste ainsi toute autorité morale et doctrinale, misant sur l’autonomie individuelle, écartant les arguments d’autorité, et exigeant une absolue liberté de conscience».
Auteur du livre, «Être Frère, Rester Père» (éditions Presses de la Renaissance), le Prêtre Franc-Maçon répond : «Je n’ai pas envie de quitter la Franc-Maçonnerie, comme je n’ai pas envie de quitter l’Eglise. Je ne choisis pas la Franc-Maçonnerie contre l’Eglise, je choisis de garder ma liberté de penser. Je suis exclu sur un malentendu, par une autorité romaine qui ne connait pas la maçonnerie et qui a refusé de me recevoir et d’entrer en dialogue. Contrairement à ce qu’affirme le communiqué de l’évêché, on ne m’a jamais demandé de renier les dogmes chrétiens ou ma foi : la totale liberté est laissée à chacun de ses membres de croire ou de ne pas croire (…) Au moment où une montée de l’obscurantisme, des intégrismes et des fanatismes est indéniable, je pense que l’Eglise devrait être plus ouverte au dialogue (…) Je n’ai pas choisi la Franc-Maçonnerie contre l’Eglise. Je choisis de garder ma liberté de penser et de pensée. Un choix où la liberté individuelle, la conscience et la foi se nourrissent sans s’annuler. Nous défendons tous les valeurs de l’Évangile, humanistes : la liberté, la vérité, la justice».

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Évêques du diable

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Il est de la conférence des évêques comme il est du Sefafi, les deux semblent prêcher dans le désert. Les déclarations se suivent et se ressemblent, d’un côté comme de l’autre, à fréquence régulière sans que cela fasse sourciller le pouvoir. Jusqu’ici, ils enfoncent une porte ouverte en mettant le doigt sur des maux que tout le monde connaît, que les citoyens constatent et vivent au quotidien au point de frôler la banalité.
Il serait peut-être mieux que le Sefafi et les évêques fassent une introspection, balaient d’abord devant leurs portes pour retrouver une certaine crédibilité, une notoriété reconnue pour qu’ils soient écoutés et entendus, voire craints.
Si la société en arrive à cette situation où tous les repères, toutes les valeurs morales, toutes les éthiques ne sont plus que des souvenirs, le Sefafi et les évêques en particulier, l’Église en général, ont failli à leur mission. Le premier ambitionne d’être une plateforme d’éducation de la vie nationale alors que l’Église prétend épanouir tout homme et tout l’homme.
Si les bandits osent voler la quête, les cloches, violent les bonnes sœurs et tuent les prêtres comme on égorge un poulet,  c’est qu’ils estiment que l’Église est tout, sauf une institution qui respire l’honnêteté, la droiture et la justice. Les histoires de pédophilie à travers le monde, les malversations au Vatican, la mauvaise conduite de certains prélats de l’Église ont fini par éclabousser toute l’institution, voire la démystifier.
L’implication de l’Église à travers le FFKM, et les hommes d’église, dans les affaires politiques ne fait qu’aggraver la situation. On ne peut pas à la fois réclamer la laïcité de l’État tout en s’immisçant dans les complications politiques.
La seule vertu qui reste à l’Église est celle de servir de refuge aux politiciens véreux qui savent très bien qu’il suffit de faire le tour de toutes les paroisses et de toutes les confessions pour que la population vous vénère plus qu’un Dieu, pour que l’électorat donne sa voix les yeux bandés. Les évêques ne peuvent pas reprocher aux Présidents qui se sont succédé leur manque de sainteté. Mieux, ils savaient par cœur l’évangile selon Joël et Marc et le font répéter aux ministres pendant le conseil du gouvernement.
S’il n’y a que des citoyens sans âme, sans aucun patriotisme, il faut en vouloir aux éducateurs dont font partie le Sefafi et l’Église. Si les ministres sont tous des voleurs, c’est que les sermons et les liturgies  n’ont pas été assez forts pour intimider et n’ont aucune portée. C’est que ni l’enfer ni la prison ne fait plus peur. Si les forces de l’ordre deviennent des bandits en treillis tout en étant des croyants pratiquants, c’est que l’Église ne sert que pour une notoriété sociale, pour sauvegarder une certaine image.
Si les juges sont pour la plupart corrompus, c’est qu’ils savent pertinemment que le jugement dernier n’aura pas lieu et qu’ils n’auront pas à être traduits devant le procureur ou le substitut de Dieu pour répondre de leurs actes.
À la longue et à l’image du syndicat des magistrats, le Sefafi et les évêques finiront par être taxés de déstabilisation.

Par Sylvain Ranjalahy

Apprendre à apprendre

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L’ère Meiji, ou «règne des Lumières», s’ouvre le 9 novembre 1867. Le Japon brisait son insularité et allait s’inspirer des meilleures réalisations de l’Occident. Même le bushido, le Code d’honneur des samouraïs, est affecté quand, en 1871, l’empereur abolit la hiérarchie héritée des shoguns, ces Maires du palais détenteurs du pouvoir réel depuis 1616. Les samouraïs s’émancipent de l’obéissance de père en fils pour se mettre au service de l’empereur ou se reconvertissent dans les affaires. Dans la foulée, «Iwakura», une mission d’études, part pour l’Occident et y séjourne de décembre 1871 à septembre 1873.
À la même époque, 1882-1883, l’ambassade malgache conduite par Ravoninahitriniarivo était reçue à Washington, à Londres ou à Berlin. Que fit-il défaut à Madagascar, avant la conférence coloniale de Berlin (1884-1885), pour réussir le saut qualitatif de l’Abyssinie de Ménélik II, vainqueur d’une armée italienne à Adoua (mars 1896)   Des armements modernes aux mains d’une armée demeurée féodale, alors que le Japon avait déjà copié le modèle allemand, ne nous auront pas permis de refouler, dès les plages de Majunga (mars 1895), le corps expéditionnaire français. Nos actes manqués.
Le Meiji sera père du japonisme, cet engouement de l’Occident pour l’exotisme oriental, né au milieu du XIXe. Son influence est parvenue jusqu’à Madagascar. En 1889, le docteur Rajaonah, qui avait étudié à l’Université d’Édimbourg (Pays de Galles), écrivit une série d’articles («Japana sy ny Japanesa», in Ny Mpanolo-Tsaina, vol.III, n°V, 1889 ; vol.IV, n°V, oktobra 1889) que le pasteur Ravelojaona, chantre du nationalisme linguistique malgache, reprendra à son compte dans les années 1913, 1914 et 1915.
Le 27 mai 1905, une flotte russe de 45 navires était défaite par la marine japonaise : 5000 Russes morts, 6000 prisonniers, dont deux amiraux. Dans son livre contemporain, «Bushido, l’âme du Japon», paru en 1899, Inazo Nitobe (1862-1933), fils de samouraï qui deviendra professeur à l’Université impériale de Tokyo rendit hommage au code d’honneur des samouraïs : loyauté, justice, honneur. La bataille du Pacifique, durant la guerre de 1939-45, a consacré le mot japonais «kamikaze» : les pilotes nippons jettaient leurs avions contre les navires américains et devenaient des missiles humains.
Les bombardements atomiques contre Hiroshima et Nagasaki tournèrent définitivement la page de ce «hard power» japonais. L’inflexible samouraï et le kamikaze suicidaire firent place au sumo bedonnant et au héros karatéka. D’autres mots japonais, moins inquiétants, partirent à la conquête du monde : zen, kimono, geisha, ikebana, bonsaï, pokémon, sushi.
«Spirited Away» ou «Le voyage de Chihiro», chef d’oeuvre de Hayao Miyazaki, sera le tout premier Anime de l’histoire à obtenir une récompense majeure avec l’Ours d’Or du festival de Berlin en 2002. Signe des temps, 40 ans auparavant, le premier film japonais à avoir décroché l’Ours d’Or traitait encore des samouraïs, leur courage, leur cruauté aussi.
«Japan’s Gross National Cool», PNB du cool, est cette expression heureuse de Douglas McGray (Foreign Policy,
11 novembre 2009) : «la présence culturelle croissante du Japon devient un moteur fantastique de son Produit National du cool. Il est impossible de mesurer le PNB du cool, c’est une facette du “soft power”, concept théorisé par Joseph Nye, ancien Doyen de Harvard, pour décrire les méthodes inattendues par lesquelles un pays peut en influencer un autre ou altérer jusqu’à ses valeurs. Le PNB du cool reste une idée».

(à suivre)

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

 

Ho anareo fatra-mpanenjika ny Franc-Maçonnerie

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Mahagaga ahy ny fahasahian’ny mpitondra fivavahana sasany, noheverina mba nandalo fianarana ambony ara-teolojia, anefa mandainga imaso imaso izao rehefa miresaka Franc-Maçonnerie. Mampalahelo ahy ny olona mihinana amam-bolony izao rehetra hita sy re tanisain’ny hafa rehetra izao. Mampatahotra ahy ny fisainana sasany eto Madagasikara raha izay diso ao amin’ny Wikipédia no hanaovana «copier-coller» ombieny ombieny ka hitaizan-tsaina.

Noheveriko fa efa taona roa arivo isika. Tany any amin’ny taonjato faha-19 mantsy, mbola tsy dia ampy fahalalana loatra ny olona, ka mbola minomino foana izany bibiolona izany. Moa tsy lazainy fa bibiolona avokoa moa rehefa tsy takatry ny sain’ny sasany : ka nahita ary ve ny Mpiandry nentina nanadio an’Ambohitsorohitra sy Iavoloha tamin’ny 2002 !

Misy tantara mipetraka izay nitranga tamin’ny 1892 ka nahatonga ny fanaratsiana amin’ny tsy marina ny Franc-Maçonnerie eto Madagasikara. Mompera Jesoita, Adrien Boudou, no mitantara ny fifandisoam-pitenenana ka nahatonga ho «Mpaka fo» ireo izay te «haka ny fon’ny olona» : azo vakiana ao amin’ny «La Mission de Tananarive», takila 194 (Imprimerie Catholique, taona 1941) izany.

Ireo izay liana handalina ankoatra ny tsaho miparitaka amin’ny Facebook sy any amin’ny Fiangonana sasany, ity ny lahatsoratra mitantara ny adin’ny Franc-Maçonnerie sy ny Jesoita 126 taona lasa izao : «Le procès des Francs-Maçons contre les Jésuites à Madagascar, de 1891 à 1892», nosoratan’i Gabriel Pain, ao amin’ny Bulletin de l’Académie Malgache, tome 45 (1), 1967, pp. 57-62.

De Canonvile, Doeirer, Hanning, Iribe, Mithridate, Poujard et Rigaud, ireo Francs-Maçons nametraka fitoriana. Ireto kosa ny anaran’ireo Jesoita notoriana noho ny boky navoakany ny 2 janoary 1891 : Monseigneur Cazet, Eveka, Mompera Bardou, Lehiben’ny Jesoita teto Madagasikara. Ny raharaham-pitsarana teto Antananarivo dia nanomboka ny 4 febroary 1891 ary nifarana ny 18 febroary. Voaheloka handoa honitra ny Jesoita ka nampiakatra tany La Réunion. Noravan’ny Cour de Cassation tany Paris ny didy navoakan’ny Fitsarana ambony tao La Réunion ka natolotra ny Cour d’Appel tany Aix ny raharaha : ny 6 aogositra 1892 no voaheloka noho ny fanalam-baraka Monseigneur Cazet sy ny namany.

Hatrany am-boalohany ny Jesoita no resy lahatra fa ny fanabeazana sy ny fianarana no fitaovana tsara indrindra hanova toe-tsaina. Azo inoana fa voazarany tamin’ny mpianatra sy ny mpiangona ny «encyclique Humanum Genus» nivoaka ny 20 aprily 1884, «condamnant
le relativisme philosophique et moral de la Franc-Maçonnerie». Azo inoana ihany koa fa arahiny ny fanambarana nataon’ny «Congrégation pour la Doctrine de la Foi», nosoniavin’i Kardinaly Joseph Ratzinger tamin’ny 26 novambra 1983 : tsy miresaka «excom­munication» intsony, na dia mbola mandrara ny Franc-Maçon handray komonio.

Lasa zanatany i Madagasikara nanomboka ny 6 aogositra 1896. Ny Jeneraly Gallieni no Governora Jeneraly voalohany. Nandimby azy Victor Augagneur, 1905-1910. Ben’ny Tanàna Lyon izy hatramin’ny 1900 ary Franc-Maçon hiringiriny satria Vénérable ny Loge nantsoina hoe «Les Amis de la Vérité». Laïka hiringiriny ihany koa izy ka niady tamin’ny sekolim-pinoana teto Madagasikara. Mainka moa fa Charles Renel, Franc-Maçon hafa, no notendreny ho «Directeur de l’Enseignement», karazan’ny Ministry ny Fampianarana teto, nanomboka 1906 ka hatramin’ny 1925, taona nahafatesany. Voasoratra amin’ny boky «sérieux» izany rehetra izany : «Charles Renel : une vie, une époque, une oeuvre. Éléments de biographie», nosoratan’i Roubeau-Raharisoa, in Études Océan Indien, 40-41/2011.
Ingahy Victor Augagneur, izay lasa Ministra tany Frantsa rehefa niala teto, no nahitana teto Madagasikara ny «instruction secondaire publique». Izy ihany koa no nampiditra ny voly «vanille» tany Antalaha sy ny fitrandrahana ny «charbon» any Sakoa. Ireo «phares» manazava ny seranan-tsambo eto Madagasikara dia mbola tamin’ny androny. Ankoatra izany dia ilay didy tamin’ny 3 marsa 1900 nanome ny Teratany Malagasy sasany ny zon’ny «Citoyens français». Ingahy Charles Renel indray dia namela ho tsangambato boky telo mitahiry ny Angano malagasy isam-paritra. Fa ny tena tsy hahavery anarana azy, ho an’izay te hahafantatra antsika, dia ny boky roa «Les amulettes malgaches. Ody et sampy» (1915) ary «Ancêtres et dieux. Anciennes religions de Madagascar» (1923).

Sendra tafaresaka tamin’i Père Pedro aho ny sabotsy lasa teo. Amin’ny maha Mompera katolika azy dia nanontaniako ny heviny mikasika ity resabe manodidina ny Franc-Maçonnerie ity, anefa dia efa fivoriana iraisam-pirenena firy no nataon’ny Franc-Maçonnerie teto Madagasikara : Rencontres Humanitaires et Fraternelles Africaines et Malgaches (febroary 2017), Journées Maçonniques de l’océan Indien (oktobra 2015). «Izaho, hoy izy, mahita fa préjugés tany am-boalohany tany io fa efa tokony hilamina». Tsy ho tanisaina eto angamba ny Mompera hafa sy Pastora efa malala-tsaina. Ireny Pastora sahy manoso-potaka ny Franc-Maçonnerie ireny, moa fantany firifiry akory ny Loholona sy Diakona manampy azy am-panetren-tena sy am-pahendrena feno fitiavana amin’ny asan’ny Fiangonana ?

Tsy ny Franc-Maçonnerie no nanapa-tenda ilay Mompera tany Frantsa. Tsy ny Franc-Maçonnerie no nanapoaka ny Bouddha tany Afghanistan. Tsy ny Franc-Maçonnerie no mandripaka ny olona any Irak sy Syria. Tsy ny Franc-Maçonnerie no nampanapaka ny bois de rose. Tsy ny Franc-Maçonnerie no mpiahy ny dahalo. Tsy ny Franc-Maçonnerie no mpampangala-jaza. Ka aza mandainga.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Apprendre à apprendre

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«Quand un pays essaie de convaincre un autre pays, il est également important de persuader le peuple de ce pays». Voilà le crédo de la soft power par la diplomatie culturelle. Depuis juillet 2000, se tient chaque année à Paris le Japan Expo, le plus grand salon au monde dédié à l’univers du Japon. Au programme, Manga, Cosplay, J-pop Music, Anime, Culture et traditions. Le Japon assume sa diplomatie de la pop-culture. Le «World Cosplay Summit» se tient depuis 2003 (du 29 juillet au 6 août, pour l’édition 2017). Suivra en 2007, l’International Manga Award. Le tout premier «Ambassadeur de l’Anime» avait été nommé par le Ministre des Affaires Étrangères en 2008 et l’année suivante, trois jeunes célébrités devenaient très officiellement ambassadeurs du «Kawaï ». Cette esthétique kawaï voue un culte au «mignon» : haut comme cinq pommes, rond, doux, muet, sans défense.
C’est tout le portrait-robot de «Hello Kitty», ce totem né en 1974 mais sans âge, déclaré britannique mais assumé japonais, apparemment félin mais revendiqué féminin par sa maison-mère Sanrio. Son designer Yuko Yamaguchi avait-il vraiment l’intuition qu’elle allait créer de l’amitié et rendre les gens heureux ?  «Hello Kitty» est l’ambassadeur UNICEF aux États-Unis depuis 1983, avant sa promotion, en mai 2008, comme «ambassadeur» du tourisme japonais en Chine et Hong Kong. Hello Kitty, «the Billion Dollar Feline» (titre du livre de Ken Belson et Brian Bremner, 2003), c’est surtout 50.000 produits dans 130 pays, un jouet capable d’attirer 26.000 personnes au «Hello Kitty Con» de Los Angeles (du30 octobre au 2 novembre 2014), pour son 40e anniversaire !
Le 22 novembre 1999, «Pokémon» faisait la Une du Time magazine. Une «Japan Festa» existe à Bangkok. Le «Manga Mania Festival» d’Antananarivo en était à sa quatrième édition en novembre 2016. Les fans malgaches succombent à leur tour à un engouement planétaire. Que cette passion nouvelle permette de découvrir, au passage, l’attitude «Kai-Zen». Méthode et stratégie ou pratique, le management Kaizen du «Change for better» est à la base du succès planétaire des auto-moto (Honda, Suzuki, Kawasaki, Mazda, Mitsubishi, Nissan, Subaru, Toyota) comme des produits hi-tech (Sony, Toshiba, JVC, Hitachi, Sanyo) du Japon. Notre génération aura marché avec les écouteurs de l’icônique Walkman de Sony (lancé le 1er juillet 1979). Les moins vieux se souviennent du Game Boy de Nintendo. Les plus jeunes manipulent avec dextérité leur Sony Playstation.
«Namakura Gatana», le plus ancien film d’animation connu, du réalisateur Jun’ichi Kôuchi, date de 1917. Soixante ans plus tard, en 1978, «Goldorak» débarqua en France. Le 19 janvier 1979, on le retrouve déjà à la Une de Paris-Match, magazine nécessairement subversif dans l’enfermement de la République socialiste malgache sur elle-même et que les initiés se repassaient comme d’un tractà l’insoutenable légéreté de la liberté. Encore 38 ans, jusqu’au15 mars 2017, quand la France remit les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur à Shukuo Ishikawa, PDG du groupe Bandaï Namco, distributeur des jouets et jeux vidéos issus des mangas : «Les Chevaliers du Zodiaque», «Dragon Ball», «Naruto», «One Piece».
Entre 1817 et 1883, les ambassades successives de Ratefinanahary et Andriamahazonoro, Andriantsitohaina, Ravoninahitriniarivo séjournèrent à Maurice, visitèrent l’Égypte, parcoururent l’Europe, parvinrent en Amérique : quelles observations ont-elles rapporté à la Reine et au Premier Ministre ?  N’y eut-il aucun débriefing des premiers étudiants en médecine à leur retour du Pays de Galles ou de France, avant 1895 ?  N’est-ce pas là, déjà, que nous aurions manqué le transfert de technologie qui aurait pu faire de Madagascar le Japon de l’océan Indien ?
En guise d’épilogue, je partage cet enseignement du bushido : «sans modestie, aucun respect n’est possible ; sans respect, aucune confiance ne peut naître ; sans confiance, aucun enseignement ne peut être donné, ni reçu».

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Son Excellence l’ambassadeur ou l’ambassadeur Excellence ?

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Le Président américain a reçu le Président français à l’ambassade des États-Unis à Bruxelles (Belgique). Sur une image, on pouvait voir Donald Trump attendre Émmanuel Macron sur le perron de l’ambassade américaine. Çà avait de la gueule. Aurait-on pu faire pareil à notre immeuble anonyme boulevard Suchet à Paris, ou à la modeste ambassade, où j’avais pu participer au 26 juin 1996, sur Massachusetts Avenue à Washington D.C.
Hier, à 7 heures 30, j’ai pu assister à cet étrange spectacle : devant l’ambassade des États-Unis, à Andranomena (Andranoro-Antehiroka, sur le portail officiel, fait plus «historique»), un policier malgache est en faction pour régler la circulation d’une manière assez particulière. Les habitués de cet axe Ambohibao savent combien y sont pénibles les embouteillages vers Ivato. Le policier en question repère donc les voitures arrivant d’Antananarivo, arrête la file venant d’Ivato, et invite lesdites voitures (ou VTT des expatriés) à déboîter pour accéder plus rapidement à l’ambassade US.
J’imagine que dans cette immense ambassade, autrement plus majestueuse que l’ancienne sise à Antsahavola (au passage, il faut signaler la détério­ration de la chaussée à Antsahavola, là où pour la sécurité de l’ancienne ambassade, avait été enterré un dispositif de pont-levis : celui-ci retiré, le trou n’a pas été correctement comblé ni la voie publique remise en état), pourrait permettre à Donald Trump de recevoir très correctement en terre malgache son homologue russe Vladimir Poutine, à moins que ce ne soit ce dernier qui l’invite à l’ambassade russe d’Ivandry : un autre immense complexe, comme celui de la Résidence de France, celle-ci bien connue des habitués pour sa garden-party du 14 juillet, sinon comme celle de la Chine à Nanisana.
États-Unis, Russie, France, Chine : ces quatre membres du Conseil de sécurité des  Nations unies (la résidence britannique du lotissement Bonnet, que j’avais pu fréquenter en mes années de boursier du British Council, ne déméritait pas sans atteindre au grandiose) entretiennent à Madagascar (comme je suppose dans d’autres pays) une ambassade digne de leur rang. La diplomatie est d’abord aussi question d’image renvoyée : on peut se gausser des dépenses ostentatoires, mais on regardera toujours avec une certaine commisération une ambassade réfugiée dans un immeuble collectif d’un quartier périphérique. Et quoiqu’on puisse arguer de l’extraterritorialité, je suppose qu’un transfuge se sentirait beaucoup mieux en sécurité dans un bunker (surtout sous la protection de la bannière étoilée : quoique, les ambassades américaines de Téhéran ou de Tripoli n’avaient pas pu résister à la détermination fanatique et sans scrupule juridique d’un commando islamiste) que dans un container aménagé.
La robustesse du «Made in Germany» ou le «PNB du cool» ont fait davantage, pour l’Allemagne ou pour le Japon, que cent ambassades. Et pourtant. Ces deux pays partaient de loin : encore désignés «ennemis» dans la Charte de San Francisco en 1945, l’un confondu avec les atrocités nazies, l’autre associé aux exactions de ses troupes envers les populations d’Asie. Heureusement, le monde entier finira par comprendre qu’une tondeuse Braun ne peut être un instrument SS ni le Walkman de Sony un katana de samouraï. Ce «miracle» ne prit que 30 ans. Mais, ce furent trente années de labeur, de persévérance, d’excellence : faire bien les choses simples qu’on sait faire.
Qui précède quoi : le travail de l’image ou l’image par le travail   Son Excellence l’ambassadeur ou l’ambassadeur excellence ?


Archéologue du temps

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Cette Chronique s’est toujours voulue témoignage de son temps. Mais, j’aurais tellement aimé ne pas avoir à graver les terribles conséquences, sur les mentalités, des comportements imbéciles du concept «13 mai» sur la Place éponyme. Ni perpétuer le travail de mémoire à l’encontre du coup d’État de 2009, coefficient aggravant des facteurs de catastrophe en gestation depuis la dégringolade économique des années 1980. Ni déplorer régulièrement la disparition d’un certain cachet architectural dans une destruction méthodique du beau, prélude à une déstructuration que j’ose dire d’ordre psychologique. Ni dénoncer les minimes manquements au quotidien dont la multiplication dans l’indifférence banalise l’idée de décadence, et nous résigne à la décadence elle-même.
L’autre jour, au grand-rond point d’Anosy vers Ampefiloha, j’ai vu un chien traverser prestement «dans les clous» (qu’on a depuis longtemps remplacés par des marquages au sol qui partent à la première pluie). C’était un chien errant, faut-il encore le préciser, dans une ville qui en compte des centaines en liberté et dont la mort n’alimente même plus la rubrique dite des «chiens écrasés». Mais, ce chien errant avait donc un comportement autrement plus «citoyen» que nombre d’humains qui traversent partout et n’importe comment, souvent en dépit du simple bon sens.
Le même jour, un peu plus loin, un parent d’élève, sans doute très pressé de déposer sa progéniture à l’école française d’Ampefiloha, coupa purement et simplement vers la file d’en face, court-circuitant la circulation, ce dont il n’eut cure : témoin de cet incivisme, ladite progéniture est censée apprendre quoi   Dans une ville, dont les panneaux de signalisation sont la proie des trafiquants de ferraille, les «sens interdit» ne sont plus formels mais aussi aléatoires que la tradition orale. D’où sort cette voiture qui, quittant la station-service Jovenna d’Ambohijatovo, coupe tout de suite vers Ambatonakanga   Qu’est-ce que toutes ces voitures qui remontent depuis «Gilpin» pour filer subrepticement vers Ankadivato, s’évitant le détour, et les embouteillages, d’Antsahabe   Combien de fois ne voit-on une voiture (parfois avec la fameuse cocarde aux couleurs du drapeau) rouler purement et simplement en contre-sens depuis Antanimbarinandriana vers Amparibe   Et, comme bien entendu, sur aucun de ces axes, jamais un seul policier pour incarner la présence dissuasive de l’autorité et de l’ordre.
Un autre jour encore, je croise cette voiture auto-école arrêtée au beau milieu de nulle part sans crier gare, sans scrupule de signalisation. Quels conducteurs, ce moniteur inconscient nous prépare-t-il, à leur inculquer ainsi, pire que le non-respect du Code, l’absolue indifférence à l’existence même d’un Code de certaines précautions minimales
Un jour lointain, puisse ce genre d’écrits ne pas être brûlé dans quelque incendie criminel dont malheureusement l’actualité malgache de 1972 (Hôtel de Ville) 1976 (palais d’Andafiavaratra), 1995 (le Rova) ou 2009 (la Radio nationale), témoigne d’une pathologie aiguë à l’autodafé. Peut-être ainsi, les générations futures, en archéologue du temps, apprendraient-elles comment «un pays d’avenir» avait pu se retrouver parmi les «PMA» (pays les moins avancés).

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Vers l’infini et au-delà !

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Mes connaissances sur l’aventure spatiale n’avaient pas été actualisées depuis le Russe Youri Gagarine (le premier humain dans l’espace : 12 avril 1961), l’Américain Neil Armstrong (premier humain à marcher sur la Lune : 21 juillet 1969). L’extrême médiatisation, surtout francophone, du Français Thomas Pesquet, qui a séjourné dans l’espace du 19 novembre 2016 au 2 juin 2017, mais qui passera à la postérité pour son activisme sur les réseaux sociaux durant son séjour, a occulté les autres. Et d’abord son compagnon de voyage russe, Oleg Novitski, à bord de la capsule Soyouz.
On en oublierait les autres, tous les autres. Le Canadien Chris Hadfield, le Britannique Tim Peake, l’italienne Samantha Cristoforetti. Et même l’Américain Scott Kelly et le Russe Mikhail Kornienko qui détiennent pourtant ensemble le record, 340 jours, de vie à bord de la station spatiale internationale.
Le Français Thomas Pesquet nous est plus familier parce que nous nous abreuvons pour l’essentiel à la source des médias français. Et que ses posts en français nous étaient plus immédiatement accessibles. Francophonie quand tu nous tiens…
Thomas Pesquet et le Président français Émmanuel Macron partagent la même quarantaine, à trois mois près. Ils appartiennent clairement à la génération Internet et réseaux sociaux. Youri Gagarine et Neil Armstrong, sur Facebook ou Twitter, auraient pu transcender le «rideau fer» et ridiculiser la «guerre froide». Les astronautes actuels sont classés à l’aune de leurs abonnés Twitter – Chris Hadfield (777.000), Scott Kelly (987.000), Tim Peake (910.000), Thomas Pesquet (560.000), Samantha Cristoforetti (545.000) – ou de fans sur Facebook : Thomas Pesquet (1,3 million), Scott Kelly (1,1 million), Chris Hadfield (930.000)…
Mais, même à l’époque de la bonne vieille télévision cathodique, notre génération à nous restera marquée par cette formidable image de l’emblématique Boeing 747 portant sur son dos les navettes spatiales américaines qui décollaient comme des fusées, mais attérissaient comme des avions : Columbia, Discovery, Challenger,…des noms d’autant plus inoubliables que le programme de navettes avait été abandonné en 2011.
Brésil, Corée du Sud, Indonésie, ont chacun envoyé leur satellite de télécommunications en orbite, pas plus tard que le 21 mars 2017. ISRO, l’agence spatiale de l’Inde, avait réussi à faire atteindre 70 kms à une navette, de même type mais de taille réduite, le 23 mai 2016. L’Inde, d’ailleurs, se bâtit une réelle légitimité dans l’aventure spatiale : le 15 février 2017, l’ISRO a envoyé, en un seul vol, 104 satellites commerciaux établissant un nouveau record, après le lancement d’un pack de 37 satellites par la Russie, en 2014. La Chine, l’autre future puissance astronautique, avait envoyé dans l’espace son premier «taïkonaute» en 2003, devenant le troisième pays, après la Russie et les États-Unis à réaliser par lui-même un vol habité dans l’espace.
La station spatiale internationale (400 tonnes, 110 mètres de large, 74 mètres de longueur, 30 mètres de hauteur, altitude de 330 à 410 kilomètres,15 fois le tour de la Terre par jour), dont le premier module avait été mis en orbite en 1998, est l’oeuvre commune des États-Unis (NASA), de l’Europe (ESA), de la Russie (Roskosmos), du Japon (JAXA) et du Canada. Notre Humanité unifiée dans l’espace, malgré les acrimonies terrestres, face à l’immensité de «l’inconnu et au-delà» : les sondes Voyager 1 et 2, parties en 1977, ont emporté avec elles une «vidéodisque» consignant une encyclopédie de notre Terre, des salutations en 60 langues différentes et de la musique, dans l’hypothèse d’une rencontre extra-terrestre. Elles se trouvent aujourd’hui à plusieurs milliards de kilomètres de notre planète, hors du système solaire. Réellement vers l’infini, et au-delà.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Qui-vive anxieux

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Ce sentiment de qui-vive anxieux devait être celui des populations somaliennes, avant que l’État somalien ne se délite chaque jour un peu plus jusqu’à devenir un État failli aux mains des groupes armés et des milices terroristes.
Trois kidnappings en un peu plus d’un mois viennent de se produire dans les rues d’Antananarivo. Chaque fois, les criminels étaient armés de fusil de guerre. Il ne se passe pas un jour sans que la presse ne rapporte des attaques en plein jour : assassinat à Mangasoavina, braquage au revolver à Andohatapenaka, détroussement au sabre à Analakely, etc. Les embouteillages permanents d’Antananarivo et de sa banlieue deviennent de véritables pièges pour les automobilistes.
Loin de la Capitale, les routes nationales sont, tout aussi régulièrement, coupées par des «dahalo» qui s’en prennent aux taxis-brousse, pourtant organisés en convois, sinon aux voitures particulières que les gendarmes prennent parfois la précaution de dissuader de continuer leur route.
Depuis la Capitale, nous sommes mal informés de ce qui se commet quotidiennement dans les villes de province. On imagine le pire quand, de tournées ponctuelles dans la campagne d’Imerina, la province autour d’Antananarivo, nous apprennent les exactions dont sont victimes les populations de la part de «dahalo», parfois alliés à des gendarmes corrompus.
Pendant ce temps, le PNUD lance un avis de recrutement pour «mener une enquête sur l’accès des civils aux armes à feu» : «contribuer au renforcement du contrôle et de la gestion des armes par l’État dans le but ultérieur de combattre la prolifération et le trafic d’armes illicites et de réduire l’incidence de violence armée à Madagascar», «identifier des points d’entrée pour le renforcement du contrôle et de la gestion des armes de la population civile par l’État et la répression du commerce illicite des armes légères à Madagascar».
Cette enquête attestera-t-elle la pratique de «location» de leurs armes par certains militaires   Cette enquête débusquera-t-elle les noms des «protecteurs» à col blanc des «dahalo» poussiéreux sur le terrain   Cette enquête établira-t-elle la filiation de l’insécurité actuelle avec l’essaimage d’armes, lors des crises de 2002 et 2009
Pendant ce temps, aucune communication officielle, jamais, pour tenter de rassurer la population sur la recrudescence des rapts, kidnappings, banditisme urbain. Aucune annonce de démantèlement des réseaux mafieux. Aucune production de criminels à traduire éventuellement en justice.
Les autorités ne font rien pour fluidifier la circulation en faisant sauter les verroux de carrefours d’étranglement identifiés de longue date : Ampasampito, Anosizato, Andohatapenaka, Ambodivona, Ambohibao   Les mêmes autorités sont promptes à légiférer sur l’interdiction d’apposition de film teinté sur les vitres des voitures, mais oublient d’assurer l’éclairage de la voie publique. Surtout, rien ne nourrit l’optimisme d’une amélioration des conditions de vie de la population malgache. Cette absence d’équité dans la nécessaire redistribution des richesses fournit les bataillons de plus en plus touffus de va-nu-pieds montant à l’assaut des villas et des voitures particulières.
Et si le PNUD faisait mener une enquête sur l’opportunité, ou non, de libéraliser l’accès aux armes à feu pour que la population puisse se défendre elle-même quand les forces de l’ordre sont aux abonnés absents   Et si le PNUD faisait mener une enquête sur l’opportunité, ou non, de libérer Madagascar de certains engagements internationaux proprement suicidaires, comme l’abolition de la peine de mort   Et si le PNUD faisait mener une enquête sur l’imminence, ou non, de la faillite redoutée d’un État malgache incapable d’assurer la sécurité de ses villes et de sa campagne, comme incapable de maîtriser ses frontières régulièrement perméables aux exportations illicites de tortues endémiques à ses aéroports ou de départ pirate de bois de rose à ses ports.

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Insurrection contre l’extrême pauvreté

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Le Père Pedro a signé un livre, «Insurgez-vous». «Contre l’égoïsme, contre l’indifférence, contre l’extrême-pauvreté». Il m’aura fallu attendre 28 ans pour voir de visu le village d’Andralanitra (RN2, PK8). Et pourtant, 500.000 personnes seraient donc sorties de l’extrême-pauvreté (fixée à moins de 2 dollars par jour par la Banque mondiale) depuis 1989 que l’association «Akamasoa» existe. Mon indifférence
«Ils m’ont donné la confiance». Mais, pas qu’eux, les pauvres, les démunis, à lui avoir fait confiance. La Principauté de Monaco, par exemple, figure parmi les principaux partenaires du Père Pedro. Un lycée Prince Albert, «Collège sy Lycée Akamasoa, mitolona sy manohitra mafy, ny fahantrana, ny fahakamoana, ary ny rendrarendra ka mampijoro olom-banona» (lutte résolument contre la pauvreté, l’oisiveté et les futilités pour construire l’homme nouveau), existe dans le village d’Andralanitra, jouxtant un vrai terrain de football avec tribune centrale et gradins latéraux pour le public. La bonne gouvernance est finalement presque aussi simple : une démonstration par des actions et des résultats. Quel ministère, quel organisme public, quelle société d’État, depuis ces 28 dernières années, a su mériter cette confiance, des bénéficiaires, des usagers, des partenaires   Et, finalement, de l’opinion publique.
Le site «perepedro.com» parle de leurs «réalisations visibles et invisibles». Sans doute, dans quelque documentaire lointain, avais-je pu suivre la première création, celle du village d’Antolojanahary (RN4, PK 60). Pourtant, cette stratégie du «retour à la terre» comporte d’autres villages ruraux, Mahatsara (1993, RN 2, PK12) ou Ambatomitokana (1994, RN3, PK37), et en province : Alakamisy-Ambohimaha, Vangaindrano et Morondava. Mais, le réseau à proximité immédiate de la Capitale demeure la réalisation la plus visible pour une tragédie nationale dramatiquement plus visible, d’année en année.
Combien l’État malgache a construit de logements sociaux depuis 1989   Le Fanjakana lui-même le sait-il seulement, à supposer que la question l’intéresse encore. Un «État occupé à voler son peuple», dénonce le Père Pedro. En 2013, Akamasoa revendiquait déjà la création de 2620 logements, tandis que la multiplication des lotissements résidentiels de standing, dans et autour de la Capitale, jure dangereusement avec l’augmentation des sans domicile avec les tunnels d’Ambohidahy ou d’Ambanidia, sinon les bacs à ordures de la CUA, comme seule adresse.
«La vérité, la justice, l’amour, n’ont pas de couleur (de peau)» dit Pedro Opeka, qui est arrivé à Madagascar à l’âge de 22 ans. «Je ne souhaitais pas arriver en notable, mais découvrir en tant que jeune homme», continue-t-il. C’était donc le 26 octobre 1970. Et une première affectation dans le Sud-Est de l’île. Mais, c’est à sa convocation à Antananarivo, en 1985, qu’il allait donc découvrir ce phénomène des sans domicile fixe, les quat-mis, énième dommage collatéral des errements économiques de la république socialiste.
Le travail des adultes, la formation des jeunes (ateliers de mécanique auto, d’ouvrage métallique et de menuiserie), la scolarisation des enfants (des écoles Akamasoa existent depuis le primaire jusqu’au supérieur), sont au coeur de la démarche de réinsertion. Le recouvrement de leur dignité d’humains passe aussi par l’instauration d’une discipline du vivre ensemble et la création de cimetières qui épargne aux extrêmes-pauvres l’ignominie d’une fosse commune.
Tableau résolument idyllique. Avec mon bémol en post-scriptum. Les petites mains qui cassent de la pierre sur les carrières que gère Akamasoa sont en bonne voie d’aplanir notre pays de «douze collines». Mais, quand l’État malgache lui-même semble cultiver une indifférence suprême, entre arasement d’Ambohidava pour remblayer Laniera ou découpe au chalumeau du granite de tant de collines (près de Fiakarana, près d’Ambatomanoina, près d’Ambohijanaka, etc, etc), mon indignation est insignifiante. Il semble que l’ancienne forêt du Vakiniadiana, à l’Est de la Capitale, ait disparu pour permettre de bâtir les anciennes «Trano Kotona» de la période royale. Notre génération réussira sans doute l’exploit douteux de transformer en moëllons, pavés, caillasse, jusqu’au promontoire d’Ambohimanga voire le socle d’Analamanga au pied de Manjakamiadana.

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Le prétexte Beatles

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Les Beatles ne sont pas exactement de ma génération. Plutôt celle de la génération d’avant : 1963, c’est l’année du discours «I Have a Dream» de Martin Luther King comme de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy ; 1964, celle de la sortie de la Ford Mustang ; 1966, celle de la renaissance simultanée de l’Allemagne et du Japon «consacrée» par un concert des Beatles à Hambourg, suivi du concert à Tokyo, quatre jours plus tard, en juin…
Mais, ce documentaire sur les Beatles («Eight Days a Week», par Ron Howard, 2016) me parle. Sans doute à cause de cette simple phrase de Brian Epstein, l’agent qui leur a donné la célébrité planétaire : «Ils étaient différents, sans artifice». Sans artifice, sans nunucheries modernes. Ni le coefficient post-moderne d’Internet. J’aime croire qu’ils n’avaient pas eu besoin des excentricités paparazzisées des stars des années 2000. Que leur génie avait suffi.
Costume propret et coupe de cheveux en obole : ce look, il le devrait à Brian Epstein : «à 27 ans, c’était un adulte. Il avait une voiture ! ». Brian Epstein s’exprimait bien, racontent les quatre, il avait la voix posée. Les Beatles allaient essayer de bien s’exprimer, à son exemple. La vulgarité de notre époque aurait vite fait d’y voir une ringardise suprême.
Le journaliste Larry Kane, qui a suivi la tournée américaine des Beatles en 1964-1965, raconte comment son père l’avait pris à part avant cette tournée : «Attention à toi, ces garçons sont un danger pour la société». Il est vrai que les filles inauguraient l’hystérie des cris stridents et des syncopes synchronisées, mais surtout médiatiques. Elles faisaient des déclarations d’amour insensées (comme toutes les déclarations d’amour, d’ailleurs, et ce, à toutes les époques) à de parfaits inconnus. Elles cassaient la vitre de leur voiture pour leur caresser le visage. Ce papa américain des années 1960 parlait comme s’étranglerait un cheick wahhabite des années 2000 si celui-ci voyait quatre mille vierges séoudites se débarrasser de leur hijab et niqab pour les lancer aux pieds des Beatles…
On ne posera pas une question sur les Beatles ni à l’oral du Bac ni au Brevet, mais, comme très sérieusement, on avait pu les interroger sur la place qu’ils pensaient occuper dans la culture occidentale, il n’est pas superflu de se souvenir du nom des «quatre garçons dans le vent» : Ringo Star (né en 1940), John Lennon (né en 1940, assassiné en 1980), Paul McCartney (né en 1942), George Harrison (1943-2001).
Les Beatles allaient se séparer l’année de ma naissance. Non, ils n’étaient décidément pas de mon époque. Mais, «Imagine» de John Lennon ne se décline-t-il pas très contemporainement, entre reprise des Kids United, publicité caritative ou un magazine (Imagine-demain-le-monde)   Tiens, n’est-ce pas le pantalon slim des Beatles qui revient enserrer skinny nos jambes modernes   Ils n’étaient pas de mon époque, mais la vie est un éternel recommencement.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Fahasalamam-bahoaka

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Tsongoy fon-tena. Raha izaho, na ianao, na iza na iza, Raiamandreny manana zanaka voasembana amin’ny tsy nofinidy any an-tsekoly, tsy maintsy tezitra.
Fony mbola mpianatra, tsaroana mihitsy ny filaharana hitelina «nivaquine» anoloan’ilay «robinet» iray tokana teo an-tokontanin’ny «Petit Collège». Kolejy jezoita Saint-Michel Amparibe izany, ho an’izay tafara-dia, tany amin’ny taona 1975-1980… Fa talohan’ireny, dia mbola tsaroana ihany koa ny fanaovana vakisiny tany amin’ny Kolejy Sainte-Chantal Soanierana, izay mbola itondrako holatra zara fa hita sisa, saingy mandrak’izao, dimiambiefapolo taona aty aoriana.
«Santé Publique» angaha moa ilay «matière». Fa isan’ny lesona tamin’izany, indrindra raha tany an-dalam-pandrosoana, hoe ny toeram-pianarana no fanararaotra voalohany, haingana, sady mety, hanapariahana ny fitsaboana faobe. Misy vakisiny tsy maintsy atao, misy fanenitra tsy maintsy omena, misy «comprimé» tsy maintsy atelina.
Nahatoky ny olona tamin’izany. Ezaka «santé publique», fahasalamam-bahoaka, efa natomboka tamin’ny andron’ny fanjanahantany mantsy. Raha tsy izany no natao, tsy foana ny «choléra», tsy foana ny «tuberculose», tsy resy ny habokana, tsy lefy ny haromontana.
Ankehitriny, noho io zava-nitranga tany Atsimo-Andrefana io, dia misy alaim-panahy hanafangaro zavatra sy hanao resaka hafahafa. Mpikambana ao amin’ny Rotary moa ny Ministry ny Fahasalamana ankehitriny ka ndeha resahana manokana ny ady amin’ny lefakozatra na poliomyélite. Eken’izao tontolo izao mantsy fa noho ny ezaka manokana antsoina hoe «PolioPlus» dia kely sisa dia foana tanteraka ny aretina lefakozatra.
Tamin’ny volana aprily 2015, dia zaza Malagasy miisa 4.349.600, hatramin’ny vao teraka ka hatramin’ny feno 60 volana no natao vakisiny noho izy ireo, na mbola tsy natao mihitsy na diso fotoana. Niantomboka tamin’ny 1988 ny ezaka iraisam-pirenena niadiana amin’ny lefakozatra. Foana tanteraka izy teto Madagasikara ny taona 1997, 1998 ary 1999. Saingy nahitana indray ny taona 2002. Ezaka tsy azo sangiana ny ady amin’ny lefakozatra ary ny vakisiny ihany aloha, hatreto, no fomba tsara indrindra mbola am-pelan-tanana.
Misy firenena sasany, silamo mba tsy hanononana azy, mihevitra ary manely tsaho fa ny vakisiny miady amin’ny lefakozatra dia miharo kisoa na mifangaro rano mahamomba entin’ny Kristiana tandrefana hahalany tamingana ny Silamo. Hevitry ny tsy nandia fianarana, resaka adala, voky tsaho, mamahan-tena amin’ny fankahalana ankitsirano, ireny resaka ireny satria ny tarehi-marika omen’ny OMS (vondrona iraisam-pirenana amin’ny fahasalamana, izay mba atokisana kokoa kosa noho ny atsanga tsy aman’orana etsy sy eroa) dia mampiseho miharihary fa arakarakin’ny hanaovana vakisiny ny zaza no mampihemotra, ary maha fongotra, ny aretina lefakozatra.
Maninona ary ny hetsika vakisiny nahomby tatsy, ary efa nahazo fitokisana, no lasa ihavian’ny fanafintohinana, ao amin’ny EPP Anketa (DREN Atsimo-Andrefana, Faritany Toliara) ka miteraka sahon-dresaka sy ahiahy   Raha tsy misy fanazavana maha-afa-po avy amin’ny ministeran’ny Fampianarana sy ny ministeran’ny Fahasalamana, tsy hisy intsony Raiamandreny hahatoky izay hetsika vakisiny na «comprimé» ho atao any an-tsekoly.
Any an-tsekoly ve no tokony hanomezana ny vakisiny na ny «nivaquine»   Ho an’ny firenena saro-dalana, be faritra mitoka-monina, tsy ampy toeram-pitsaboana, dia ny sekolim-panjakana aloha no mba mahahenika ny any ambanivohitra tany lavitra andriana rehetra any : EPP isam-pokontany mantsy, hoy ilay filamatra tany amin’ny taona fitopolo. Ny zanaky ny olona sahirana izany no tena tokony hahazo tombontsoa amin’ny fanaovana vakisiny maimaim-poana na fizarana fanafody any antsekoly. Indrisy anefa, tamin’ity indray nitoraka ity, fa ilay fitsinjovana nantenain-kanirina indray no mainka nampivandravandra.
Ankizy 56 amin’ny 288, araka ny tatitra ataon’ny Ministry ny Fanabeazana amin’ny Facebook, no voatery naiditra hôpitaly. Azo an-tsaina ny tahotra sy alahelo ary hatezeran’ny Raiamandreny. Tsy maintsy atao mangarahara ny fanadihadiana sy ny fanazavana rehetra manodidina ity raharaha DREN Atsimo-Atsinanana ity. Mba hampiverina ny fahatokisan’ny olona. Mba tsy hanomezany lamosina ny ezaka rehetra hanatsarana ny fahasalamam-bahoaka (Hépatite B, choléra, etsetra). Raha tsy izany dia hitambotsitra any amin’ny zato taona lasa indray isika.
Ny dokotera Georges Girard, niasa tany Diégo-Suarez (1917-1921) nialoha ny naha Talen’ny «Institut Pasteur» azy teto Antananarivo (1922-1940), no nahitana ny vakisiny EV (avy amin’ny anaran’ny fianakaviana hoe Evesque, izay maty avokoa ny zanany rehefa avy nilalao voalavo matin’ny pesta) fanefitry ny «peste pulmonaire». Ny volana jiona 1921 no tonga teto Afovoantany ny pesta rehafa namely tao Toamasina sy ny seranana hafa nanomboka ny taona 1898. Ny mpiara-miasa aminy akaiky, ny dokotera Jean Robic, no nandimby azy teo amin’ny fitantanana ny Institut Pasteur (1940-1953). Ny taona 1926 ka hatramin’ny 1932 izy roalahy no nikaroka ary nahita io vakisiny io ary ny anaran’izy roalahy natambatra no nahatonga ho «Girard et Robic» ny hôpitaly etsy Soavinandriana. Tany amin’ny taona 1921-1940, dia ompa sy ozona no nahazo ny Fanjakana nampitandrina ny havan’ny maty tsy hampiditra am-pasan-drazana izay matin’ny pesta ary nandrara ny fanaovana famadihana, mba tsy hiparitahan’ny otrik’aretina. Tsy fankahalana ny fomba malagasy izany fa fepetra ara-pitsaboana. Ary nahomby nahitan-tsoa.
Jejo ery ny dokotera Georges Girard tamin’ny taona 1958, nilaza hoe «le succès le plus marquant de l’oeuvre sanitaire de la France à Madagascar : la disparition de la variole depuis 45 ans». Ny nahafoana ny nendra, nialoha ny Ady lehibe voalohany, hoy izy no tsangambato lehibe indrindra amin’ny asa ara-pahasalamam-bahoaka vitan’ny Frantsay teto Madagasikara. Vakisiny faobe no nahavitana izany. Ary efa hatramin’ny Mpanjaka Ranavalona Reniny no nisy dokotera vazaha nafarana indro isan-taona hanao vakisiny hiadiana amin’ny nendra ka nampianatra Malagasy roa, dia Randrianangaly sy Rafaralahy (jereo E.-R. Brygoo, «Les débuts de l’enseignement médical à Madagascar : un siècle d’expérience», Bulletin de l’Académie Malgache, tome 49/1, 1971, pp.55-109). Tsy ny fanaovana vakisiny no ratsy fa ny tandrevaka sy ny tsirambina ary ny «moramora» mahazatra antsika no tokony harenina.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Grève des effusions

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Chez moi, mes enfants ne disent pas «bonne fête» des pères. La posture n’est pas commode, assiégée par le ressac infatigable des «joyeux Noël», «joyeuses Pâques», «joyeux anniversaire». Autant la «fête des mères» a acquis une légitimité morale, pour ainsi dire naturelle, que le commerce de gâteaux et de cadeaux s’est empressé de rentabiliser à son compte, autant la fête des pères sonne comme un rattrapage de «démarche genre» à rebours.
Au mieux, en compensation. Mais, moi, je ne demande rien. Libre à la femme, à la mère, de revendiquer ce que, trop longtemps sans doute, la société aura nié à la matrice de l’Humanité. Moi, l’homme, je ne suis pas dans cette posture quasi syndicaliste à réclamer un jour férié pour symbole de mon écot à la reproduction de l’Humanité. Et je prétends avoir droit à ma grève, des manifestations baveuses ou larmoyantes sur fond de slogans chevrotants.
Peut-être parce que j’ai grandi en lisant Marcel Pagnol. Surtout quand César reprocha à son fils Marius d’être parti sur les mers laissant une Fanny enceinte à la merci du premier Panisse venu : «les chiens aussi donnent la vie ; ce ne sont pas pour autant des pères».
Je ne sais pas. Ou finalement, si, je ne sais que trop bien. Mais, je tiens à la précieuse obole que je n’aurai pas sacrifiée au saint commerce. Promotion du sempiternel costume qui hante tous les vestiaires du village planétaire, promotion d’accessoires dont il faudra inventer l’utilité, promotion de smartphones pour rester joignable malgré une furieuse envie de se rendre invisible, promotion d’alcools qu’il est interdit de boire à l’envi, promotion de nuitée blanche qu’on nous reprochera à la prochaine dispute. Promotion de la vente elle-même, suffrage de l’appartenance à la société de consommation.
Notre agenda annuel devient une suite interminable de péages. Offrir à Noël, acheter à Pâques, sacrifier au rituel convenu de la fête des mères (et des pères). Une vieille sagesse ressuscite de temps à autre avec l’évocation, déjà presque nostalgique, de l’être qui devrait continuer de précéder l’avoir. Malheureusement, son fantôme est vite chassé par les panneaux de soldes et les coupons de remises à la caisse. L’achat, le besoin d’achat, semble conditionner l’existence de l’homme moderne. J’achète encore ? Ouf, je suis toujours.
Malgré ce déferlant marketing, en dépit du tourbillon publicitaire, et quoique la périodicité implaçable des rendez-vous immuables pourrait les avoir à l’usure, les miens, solidaires (par piété filiale ou par blasitude adolescente ? ) de mon scepticisme, se moquent du Père Noël et oublient la fête des Pères.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja


Ilay clip nihavian’ny fanafintohinana

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Saika tsy hanisy teny izany resaka clip izany aho raha tsy nahafantatra fa ny zanaky ny namako no afa-baraka tamin’ilay izy. Izaho moa efa nanapa-kevitra tsy hihaino ny radio eto an-toerana, tsy hijery ny télé eto an-toerana, ary tsy hamaky ny gazety raha tsy indraindray. Leo ny vazavaza sy lainga nikotrika ny fanonganam-panjakana tamin’ny 2009.
Very voan’ny tamberintany ny fiaraha-monina misy antsika. Simba avokoa ny rafitra nitazona ny fiaraha-monina izay dimampolo taona lasa izay. Tsy resahiko akory ny tany amin’ny zato taona lasa. Ilay vahoaka malagasy, very saina : mandry fotsy androany, tsy misy hatokona rahampitso, voavidy amin’ny vary iray kapoaka. Ny «politikan’ny kibo» sisa no mahajambena azy. Tsy ahoany izay endriky ny Tanàna simba any, tsy ahoany izay Kolontsaina montsan’ny afo any, tsy ahoany izay kanto na tsy kanto any.
Ka inona tokoa anefa moa no kanto, zava-kanto, fa izay no handikantsika ny atao hoe «art». Kanto ny mitsinjaka ?  Kanto ny mampandihy vody ?  Kanton’ny hafa angamba izany fa tsy kantonay, saingy midadasika moa i Madagasikara. Gaga aho raha «voyage d’études», nokarakarain’ny Sekoly katolika, no niafara tamin’izany clip izany, tsy nierana ary tsy nahazoana alalana tamin’ny raiamandreny. Fony izahay sy io namako io mbola mpianatra tao amin’ny Kolejy Saint-Michel, na ny «smurf» sy «break-dance» aza nataon’ny Jezoita hazalambo. Izany aza, efa ankatoky ny Bac avokoa izahay, tsy misy manao clip antsokosoko, tsy misy mizara amin’ny «réseaux sociaux» izay mbola tany ankibon’ny omby rahateo.
Ny zanako vavy tsy notaizako hampidera vatana sy hampandihy ny fitombenany. Na manoloana ny mpianakavy na indrindra moa imasom-bahoaka. Mino aho fa tahaka izany koa ilay namako tezitra ny nanaovana an-janany, noheverina fa napetraka tamin’olona mahatoky. Samy malalaka amin’izay fitaizana tiana omena ny zanany ny tsirairay, fa ny anay na tsy misaron-doha sy tsy misaron-tava aza no sady tsy manao fiakanjo masera, tsy mitanjaka imasom-bahoaka ihany koa. Ary raha hisarika ny manodidina hifantoka aminy izy, nampianarina fa ny haren-tsaina azo tamin’ny boky samihafa, ny «documentaires» isan-karazany, ny soa fianatra tetsy sy teroa no arafitra ho teny misy hevitra fa tsy mitsoantsoampoana fotsiny na manao ny fihetsik’i Sharon Stone tao amin’ilay film «Basic Instinct».
Samy manana ny fombany. Izaho tsy hiteny akory izany hoe «soatoavina malagasy» izany satria tsy fantatro raha hifampizarana mitovy izany. Ny avy avaratra, ny avy atsinanana, ny avy atsimo, ny avy andrefana, ny anay afovoan-tany. Manahirana ny hamaritra «soatoavina» tokana amin’izany. Ny fantatro fotsiny : na ny renibeko roa, na ny reniko, izany hoe ireo olona nialoha ahy sy nitaiza ahy, tsy nampianarina hampandihy vody. Noho izany, tsy misy antony ndeha hampianarako ny zanakovavy izany fomba tsy anay izany.
Hay moa «Fetin’ny Mozika», omaly 21 jiona. Ny anay koa, ny hira, tsy nampianarina hoe atao mitatatata fotsiny, hankarenin-tsofina, indrindra ny manodidina, izay mety tsy tia sy mankahala tanteraka ny hiranay. Ankehitriny anefa, ankoatra ny karaoke tsy nahazoana alalana, avoakan’ny sasany eny amin’ny «trottoirs» mihitsy ny «baffles» dia atobany amin’ny lalam-bahoaka ny tabatabany tsy misy lohany tsy misy vodiny.
Izany clip izany no nihavian’ny fanafintohinana anio. Fa ny fahalalam-pomba fototra mihitsy no tsara banjinina hiverenana raha mbola tiana hotohizana ilay fiarahana monina. Fahalalam-pomba fototra : tsy mifanelingelina, tsy mifampisavisavika, tsy mifanafintohina. «Samia manjaka isan-tokonam-baravarany» hoy Andrianampoinimerina. Ny zanaka mbola tsy ampy taona indrindra no mbola ao an-tokantrano ao. Na iza na iza, miera amin’ny Raiaman­dreniny aloha, na inona na inona vao manatona iny zaza iny. Ankoatra izay, tsy mahalala fomba.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Leo sy tofoka ny «mozika» maredona sy mitabataba !

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Ombako ity post nataon’i Harison Roland Randriamana­tsoa tao amin’ny Facebook ity : «Fa nahoana moa no mozika maredona sy mitabataba daholo no antsoina hanafana ny podiums rehetra amin’ny fety lehibe toy izao   Fa angaha tsy mendrika an’izany ny mozika akostika ohatra   Tokony samy tolorana sehetra lehibe manokana avy ny sokajin-kira rehetra mba tsy hifangaro vorika fotsiny koa sanatria… Maro no te hi-SAUTE-SAUTE, fa betsaka koa no te HIHAINO».
Na «carnaval» 26 jiona, na «THB Tour», na caravane «Orange/Telma/Airtel», na «Total/Shell/Galana/Jovenna» hivarotra «lubrifiants», na SuperMaki vao hitokana fivarotana vaovao, na etsetra etsetra, tsy misy afa-tsy «mozika maredona sy mitabataba».
Mankarenin-tsofina. Mankaleo. Manorisory. Mahagaga mihitsy no tsy misy mitaraina ny manodidina iharan’izany tontolo andro. Raha ny karazan’olona tahaka ahy aloha dia mainka ireny tabataba ireny mampandositra ahy. Dia eo ianareo sy ny zavatra tianareo amidy !
Ankehitriny dia tsy misy fitsinjovana mihitsy ny fiakaran’ny «décibels» etsy sy eroa : misy fetra maha-lasa adala anefa ny tabataba be loatra. Mety hanimba mihitsy ilay antsoina hoe «le moral de la nation». Scooter vaky «échappement» mandalo hôpitaly kamboty ilay takelaka taloha hoe «Silence». Mpitory fivavahana ankalamanjana mivazavaza anaty «embouteillages» izao fahagagana sy fahasitranana tampoka ary fanavotana faobe izao. Mpivarotra fitaovana «audio» mamoaka avy hatrany mihitsy ny «baffles» eny amin’ny «trottoirs», hany ka raha mpandeha tongotra voatery milatsaka anaty arabe, raha mitondra fiara voatery mampiakatra fitaratra mba tsy ho voahelingelina.
Tsy misy miteny. Na mpandalo, na polisy, na Sefo Fokontany. «Dridrangilo mampihetsika tromba» hoy ny mpamaly iray ao amin’ny Facebook. Tokony asiana didy aman-dalàna mihitsy hanasazy ny tabataba, na andro na alina. Ny mpanao hasoavana tsy mahay manaja tena manao fety any an-tranony, ny mpamadika mihevitra ny arabe ho tokotanim-pasany : sady efa manafintohina tsy mahalala fomba manakana ny fifamoivoizana no mbola tsy maintsy mitababata. Sazy ! Ny karaoke sy «studio d’enregistrement» tsy nalentika ambany tany mba tsy hanelingelina ny hafa. Sazy ! Ny sekta miantsoantso «Jesosy Kristy» na mandroaka devoly anaty ranomaso mandaginina. Sazy !
Ny karazan-kira tsy manimba ny sofinay dia tsy mba henoina anaty korontana sy tabataba. Tsy henoina mifanitsa-kitro. Tsy henoina mivangongongongo. Tsy henoina mifampikasokasoka. Ankoatra ny feo mantsy, ilaina ihany koa ny faritra manokana isam-batan’olona, na ilay hoe «espace vital» : na ny vorona milahatra ambony «fil» Jirama aza mahafantatra ary manaja izany. Sempotra aho raha vao misy olon-kafa manatokatona akaiky loatra : mihetsika mihitsy ny trombako (bilo, hoy Itompokalahy Francisque Ravony izay) rehafa misy tsy mahay milahatra tsy mahandry tantana aorianako, ohatra eny amin’ny banky raha iny sendra maka «chéquier» iny, na hametraka «ordre de virement» : fa ny Gasy ve raha tsy omena « numéro» na sakanana amin’ny tsipika mavo amin’ny tany, tsy hahay hifanaja e !
Tsy lahatra sanatria mihitsy izao korontantsaina amin’ny tabataba sy fivangongoana izao. Tsy tsaroako mihitsy hoe, tany amin’ny taona 1970-1980 nahakely ahy, nisy izao jadon’ny hira mitabataba, mitsinja­tsinjaka, mampandihy vody izao.
Fa nankaiza ny «Kalon’ny Fahiny»   Hain’ny «agence de comm» ankehitriny ve ny fisian-dry Naka Rabemanantsoa, Jérôme Randria, Mahaleo   Ireo ihany no tanisaiko ho «générique» eto fa haintsika tsara karazan-kira inona no soloin’ireo tena. Lazao, ambarao, aparitaho, any rehetra any, fa leo isika, leo sy tofoka ny «mozika maredona sy mitabataba».

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Indro kely vita gasy

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Analaroa dia tanana ao Imerina-avaratra, 81 km avy eto Antananarivo : Antananarivo-Talata 25 km, Talata-Sadabe 14 km, Sadabe-Analaroa 42 km. Saingy adin’ny telo fara-fahakeliny no hanalana azy, amin’ny RIP 19 (route d’intérêt provincial) izay mampiteny ny moana : lavaka mandifotra «Mercedes» na 911 na 1513 na 1924 ; taolambalon’ny goudron fahiny mitovy haavo amin’ny handrin’ny tena rehefa sendra midina fa «olon-tsy akoho» ; vovoka mena mivadika ho savony ilàna Unimog rehefa andro fahavaratra.
Io RIP 19 io dia miala eo Talata-Volonondry, mandalo Ambohitrolomahitsy, tonga Sadabe, vao mitohy hatrany Analaroa. Rehefa eo, roapolo kilometatra amboniny avy, na hitoraka andrefana hamonjy an’Antanetibe, na hanohy ny dia hianavaratra Ambatomanoina. Hatreo Sadabe, na hanitsy Ambohitrolomahitsy, na hivily avy any Ambiatibe, dia vita adin’ny iray. Fa ny lalana Sadabe-Analaroa no tena fandrika ho an’ny fiakaran’ny vokatra sy ny fivezivezen’ny olona.
Lalana izany ! Tonga any ankodahoda any dia mahita tampoka sombina lalana vita «goudron» : na ny «colonisation» no tena nahay zavatra ka nateza na tamin’ny andron’ny Repoblika sosialista no nisy «Procops» nizara «Boky Mena» taty… Dimiambiroapolo taona lasa anie izany fara-faharatsiny e, tsy niserena taty intsony ny takela hoe «Fanjakana Miasa ho Anao»…
Tany lavitra Andriana any, adinon’ny «Décentralisation». Mampiasa «panneau solaire» madinika ny olona, hamahanana «téléphone» na hijereny télé amin’ny «satellite» izay sady tsy Canalsat, no tsy Parabole, no tsy Startimes, no tsy Blueline…Teny anglisy ?  Teny sinoa ?  Teny tsy fantatra ?
Indray andro, sendra nisakafo teo Analaroa izahay. Irony hoe «hotely gasy» irony moa no hany misy dia tao no nivantana. Raha izaho irery moa dia novitaiko tamin’ny labiera sy «saucisson» tao anaty fiara. Ny labiera mantsy dia noforonina taonjato maro lasa mba tsy hisotroana «rano tsy tetezin-doha» : mety hisy fotaka, mety hisy kankana, mety ilomanosan’ny otrika aretina. Io hevitra io ihany koa no namoronan’ny Ntaolo ny ranon’ampango. Tamin’ity indray mitoraka ity dia hoe «mba manao izay fanaon’ny olona e». Toerana tsy fanao ianao anefa. Nifanisa tamin’ny vary be am-bilia ny isan’ny lalitra mandihy sy mihira ambony lamban-databatra tsy nisasa herinandro vitsivitsy. Raha hoe miavonavona ny tsy tia loto, dia olo-miavona aho izany. Raha hoe miavonavona ny tsy tia fofona hafahafa, dia olo-miavona aho izany. Raha hoe miavonavona ny tsy tia lalimanga, dia olo-miavona aho izany.
Ohatran’ny hoe rendrarendrantsika ery ny mitanisa ireny «hotely gasy» ireny anaty «guide touristique». Tsotra e, mora e, gasigasy e. Tsy misy miteny sy mitsikera mihitsy ny sadasadan’ny latabatra isakafoana, ny loton’ny trano fidiovana sy ny voretran’ny efitra fivoahana. Menaka fanendy efa firy andro ?  Sotro tena rovitra mandratra molotra ? Vera vaky mampitelina tavoahangy ?  Fizahan-tany tahaka ny inona moa izany no tiana ho apetraka raha ireny no «Made in Madagascar» ? Maizimaizina, malanilany, mitongilangilana, tsembotsemboka, maditidity. Gasigasy e.
Tsy lahatra akory ny loto, tsy vintana ny fofona, tsy anjara ny lalitra. Tsy ozona akory ny «zara aza». Tsy tendry akory ny «izao re no zava-misy e». Ny Gasy anefa vao hanomboka asa dia ny «indro kely» no efa tsy azo hidifiana : «Ka asa tanana anie io, Ramose e». Tsy tena mahitsy, fa mahitsihitsy. Tsy tena marina, fa mba marimarina. Dia avy eo gaga sady tezitra raha mandositra ny olo-miavona : mifindra toeran-kafa mba madio, mba milamina, mba miezaka tsy ho voretra. Aoka hazava tsara : tsy voatery maloto na mahantra aza, resaka fitaizana io fa tsy fari-pananana. Dia mody gaga daholo ihany koa raha ny fisainana «eo ho eo ihany», amin’ny «hotely gasy» sy «taxibe», no entin’ny sasany miatrika ny demokrasia. Dimampolo taona, mitsapatsapa ihany, manandrakandrana hatrany. «Aza asarotina re e» : tsy tomombana ny lisi-pifidianana, ifampitadiavana ny kara-pifidianana, mihoatra lavitra ny voasoratra ny mpifidy, manjavona am-panisana ny vato, latsaka an-dalana ny procès-verbal, iray volana ankibon’ny omby ihany ny voka-pifidianana…aza asarotina re e, izay no zava-misy, raiso mora e…

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Du haut de notre politesse

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Le président malgache a été reçu par son homologue français, le mercredi 28 juin. Mais, le site du palais de l’Élysée vous accueille avec la photo du tête-à-tête entre Émmanuel Macron et Donald Trump. Vous aurez beau chercher, le président malgache n’y figure pas en «Une». Il faut se rendre à l’évidence, et faire violence à notre nombrilisme d’insulaires : Madagascar n’est certainement pas les États-Unis d’Amérique. Ni l’Ukraine (déclaration conjointe avec Petro Porochenko). Ni l’Allemagne (conférence de presse commune avec Angela Merkel). Ni la Colombie (déclaration lors du dîner avec Juan Manuel Santos). Ni la Jordanie (déclaration conjointe avec Abdallah II). Ni la Côte d’Ivoire (déclaration conjointe avec Alassane Ouattara). Mise à jour au jeudi 29 juin 2017, midi à Madagascar.
Réveillons-nous : le reste du monde parle d’autre chose que de Madagascar. Le 20 juin 1975, il y a 42 ans, sortait le film «Les dents de la mer» de Steven Spielberg. Le 22 juin, c’était l’anniversaire de la «main de Dieu» de Maradona à la Coupe du Monde 1986. Le 26 juin 2017 célébrait le vingtième année du premier livre de J.K. Rowling sur la saga Harry Potter. Le 29 juin 2007, Steve Jobs lançait la révolution iPhone, pionnier qui revendique, dix ans plus tard, son milliard d’acheteurs. Auparavant, mardi 27 juin 2017, le Facebook de Mark Zuckerberg annonçait avoir passé le seuil des deux milliards d’utilisateurs dans le monde. Steven Spielberg, Diego Maradona, J.K. Rowling, Steve Jobs, Mark Zuckerberg : voilà donc les gens qui comptent absolument et que nous ne pouvons pas toiser du haut de notre petitesse.
Il y a 50 ans, on avait coutume de s’interroger : «Malgache, qui es-tu  ». Question existentielle généralement suivie de conférences sur la langue malgache et ses origines malayo-indonésiennes ; l’histoire de cette Méditerranée australe qu’est notre Océan Indien entre la Chine et l’Afrique en passant par l’Inde et l’Arabie ; et l’inévitable conclusion d’un peuplement complexe qualifié de «plus belle énigme du monde».
En 2017, on serait plus enclin à avoir la nostalgie du Madagascar «France australe» de Gallieni et de ses successeurs. Encore une fois, je vais me faire lapider par le discours nationaliste aussi convenu que de rigueur, mais je persiste à reconnaître à leur juste valeur les réalisations de l’administration coloniale : infrastructures, équipement, santé publique, universalisation de l’instruction publique, autosuffisance alimentaire et exportation de surplus agricoles (les travaux de Jean Fremigacci «interrogent» cette orientation délibérée). Ouvrons les yeux : le chemin de fer de Gallieni n’a pas été surpassé en plus d’un siècle ; les grands axes routiers demeurent ceux des grands administrateurs que le hasard a réunis à Madagascar : les futurs maréchaux Gallieni, Joffre, Lyautey ; avant Albert Rakoto-Ratsimamanga, pater méconnu du «Madécassol», les docteurs Girard et Robic avaient inventé le vaccin contre la peste tandis que l’administration coloniale éradiquait la variole. Parmi les premières décisions du général Gallieni, nul ne pourra lui dénier la paternité de l’École de Médecine (octobre 1896), de l’École Le Myre de Vilers pour la formation des cadres malgaches (janvier 1897), de l’Académie Malgache (janvier 1902), du creusement du Canal des Pangalanes (Tamatave-Andovoranto, janvier 1900), du percement des premières routes (Tananarive-Majunga, 1902), de l’inauguration du premier tronçon du chemin de fer de l’Est (14 octobre 1902).
J’ose le demander : quel numéro de la République malgache a fait mieux depuis 1960   Ce n’est pas nous rabaisser ni nous renier que d’avoir l’humilité de reconnaître les mérites d’autrui ainsi que les acquis qu’on leur doit. Il eût été infiniment plus sage d’avoir su capitaliser cet acquis plutôt que de le dilapider en enfants prodigues. Et ne pas jeter les routes, le train, les bateaux, voire les avions, avec le bain idéologique nauséabond de la colonisation. Cohérence et discernement (Chronique VANF, 17 novembre 2015), sont les deux mots sur lesquels j’essaie de fonder une relation apaisée avec notre «Étrangère intime» (titre de l’essai – 1986 – de l’anthropologue Paul Ottino, connaisseur distancié de Madagascar) qu’est la France. Cohérence avec nous, Discernement envers autrui. Savons-nous déjà ce que nous voulons quand les autres ont déjà commencé à donner méthode et moyens à leurs objectifs. Comment reprocher à autrui notre propre manque d’appétence. Cohérence et Discernement, mes deux premiers mots de l’indépendance.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

Collapsus

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Ici donc, se pose le problème de la nuisance sonore (karaoke sauvages, sectes évangéliques et apocalyptiques hystériques, pétarades de scooter, vacarme des marchands de «musique», racolages geignards des aide-chauffeurs de taxibe, caravane publicitaire de tout et n’importe quoi). Manque de base légale fixant les normes décibels. Absence de savoir-vivre. Malentendu sur le «vivre ensemble».
Ailleurs, une certaine population continue de vivre sur le mode de la sorcellerie : émasculation doublée de décapitation à Ambatondrazaka pour satisfaire aux mânes d’un dieu mercure eunuque avide d’un kit pénis avec ses testicules… Un foetus énucléé après éventration de sa mère enceinte sur la recommandation de quelque «dadarabe» débile, mais surtout criminel, pour s’assurer de la fécondité d’un filon de pierres précieuses… Et la peine de mort toujours pas rétablie. Peine de mort assortie d’une interdiction d’ensevelissement dans la tombe familiale. Vraiment afflictive. Et à jamais infamante. Pour les commanditaires, pour les exécutants, pour les sorciers.
Ici, comme ailleurs : quel droit de vote conscient et critique peut-on attendre de gens qui croient encore à ces stupidités moyenâgeuses ?  Sacrifier un nouveau-né, offrir un pénis, voler un foetus : au-delà de l’atteinte à la personne, c’est le ressort psychologique qui me pose le plus problème. Peut-on réellement envisager un «vivre ensemble» avec des gens ayant ce type de comportement ?  Appartient-on à la même Humanité ?  Et on irait voter pour le même Président, pour le même Parlement, pour les mêmes lois ?  Une personne, un vote : vraiment !
L’État malgache est en train de perdre sa raison d’être, «la maîtrise d’une population et de son territoire» : kidnappings, rackets mafieux, braquages en plein jour, trafics aux ports et aéroports, lynchages populaires, «dahalisation» des populations rurales, immigration incontrôlée. Le «Fanjakana» a échoué à assurer l’équité de bon sens, la solidarité par prudence, la redistribution du bonus et la péréquation du malus. Notre société achèverait de se suicider s’il lui fallait s’accommoder d’obscurantismes, que certains revendiqueraient encore «fomba», alors qu’on se situe déjà dangereusement à la frontière, «on the edge», entre «leur» barbarie et «notre» volonté de civilisation.

Par Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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